democratiesvivantes

 

Raison d'être de mon activité

«Est démocratique, une société qui se reconnaît divisée, c'est-à-dire traversée par des contradictions d'intérêt et qui se fixe comme modalité, d'associer à parts égales, chaque citoyen dans l'expression de ces contradictions, l'analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d'arriver à un arbitrage». Paul Ricoeur

Je vous accompagne vers la mise en place de cette définition dans vos organisations : communes, associations, entreprises et collectifs d'habitants.

 

Saillans : une gouvernance collégiale et participative

Depuis les élections du 23 mars 2014, un village drômois met en place une gouvernance collégiale et participative au service de la construction d’une démocratie vivante qui replace l’habitant dans sa fonction politique au service d’un bien-vivre-ensemble respectueux de l’humain et de son environnement.

 

L’expérience part d’un profond sentiment d’impuissance et de la constatation de deux dérives du fonctionnement classique d’une municipalité :

- L’accaparement du pouvoir par quelques élus, bien souvent le maire et ses adjoints

- Une faible implication des habitants à la vie de la commune, implication souvent limitée au seul acte de vote une fois tous les six ans, que ce soit par manque d’espace, de temps ou d’outils d’information et de participation.

Un principe de base : Le Politique, c’est l’habitant … l’élu, son représentant

Mettre en œuvre ce principe implique des changements majeurs dans la façon de faire campagne et d’administrer une commune :

- La liste se présente sans programme pré-défini … son contenu est construit par les habitants eux mêmes durant les réunions publiques

- La liste se présente sans candidat pré-désigné … les candidats se désigneront d’eux mêmes à la sortie des réunions publiques pendant la construction du programme.

 

Il n’y pas besoin d’être « expert » ou « professionnel » pour prendre part à la vie politique de sa commune et il s’agit de considérer que chaque habitant dispose d’une expertise sur la gestion de sa commune, puisqu’il en a l’usage (concept d’expertise d’usage). Il n’y a pas de relation hiérarchique, ni de barrière entre les élus et les habitants, ni entre le maire et les conseillers municipaux, mais seulement un partage, sur une période donnée (la mandature) des responsabilités dans la gestion de la commune. Il ne s’agit plus d’un « pouvoir sur » mais d’un « pouvoir avec ».

Des méthodes d’Intelligence Collective

Outils et méthodes ont été expérimentés par tous dès la campagne. Chacun a pu voir concrètement comment il pourrait être impliqué dans la gestion de la commune. L’intelligence collective naît dans la reconnaissance et l’activation des ‘petits’ apports de chacun, et permet de faire de ‘grandes’ choses, en tout cas plus grandes et plus nombreuses que la simple somme des actions de chacun.

Saillans n’est pas un modèle mais une source d’inspiration

Le petit village drômois a fait la preuve qu’une commune peut être gérée selon des principes de Haute Qualité Démocratique (voir le Label). Son histoire inspire de nombreux collectifs un peu partout en France et au delà. Mais Saillans n’est pas un modèle à suivre… chacun devra construire son propre fonctionnement adapté à son identité et à son environnement.

Faire système

La question n’est plus de savoir s’il y aura d’autres municipalités participatives aux prochaines élections municipales mais s’il y en aura des dizaines, des centaines ou des milliers. A ce moment là, ce mode de fonctionnement ne sera plus une exception dans le paysage démocratique français mais fera système. En parallèle à une crise de notre vieille démocratie sans précédent où la représentativité est vécue comme un accaparement du pouvoir par une oligarchie, cette forme de gestion politique locale respectant des normes exigeantes de qualité démocratique se mettra en place partout où des citoyens se lèveront pour affirmer que le Politique, c’est l’habitant !

Sortir du sentiment d’impuissance

La souffrance n’est pas uniquement définie par la douleur physique, ni même par la douleur mentale, mais par la diminution, voir la destruction de la capacité d’agir, du pouvoir faire, ressentie comme une atteinte à l’intégrité de soi ». Paul Ricoeur, Soi-même comme un autre, éd. du Seuil (1990)

L’action permettrait de sortir de l’impuissance, donc de la souffrance. Mon approche s’appuie sur la question du développement du pouvoir d’agir, tant individuel que collectif que l’on peut définir comme un processus par lequel des personnes accèdent ensemble ou séparément à une plus grande possibilité d’agir sur ce qui est important pour elles mêmes, leurs proches ou le collectif auquel elles s’identifient.

 

 

Formation
Formation à la communication non violente

Une session de plusieurs semaines autour de la CNV dans ce centre de formation historique du Cun du Larzac avec des intervenants de la communauté de l'Arche.